Blossom (Laetitia) ~ Plus la patience est grande et plus belle est la vengeance.

New York ~ Novembre 2017 ~

Il est 19hrs lorsque je sors de mon appartement pour rejoindre des amis dans un restaurant tout près de Central Park. À l’extérieur, le temps est doux aussi, je décide, de faire le trajet à pieds. Je sais que c’est risqué puisqu’il fait déjà nuit, mais j’ai envie de prendre un peu d’air frais. Bien que je connaisse le chemin par cœur, je marche toujours rapidement de peur de faire de mauvaises rencontres. Alors que je traverse le parc, j’ai la désagréable impression d’être suivie. J’accélère alors le pas et je ne cesse de regarder derrière moi, mais je ne vois personne. C’est probablement le fruit de mon imagination. J’essaie de me calmer en allumant mon téléphone pour écouter un peu de musique. Mes écouteurs sur les oreilles je n’entends pas les pas qui se rapprochent derrière moi. Alors que je m’approche de la sortie du parc, un homme se faufile derrière moi et me donne un coup sur la tête. Le coup est vif et je me retrouve coucher sur le sol. L’homme me prend dans ses bras et disparaît rapidement dans le noir.  

Quelques heures plus tard, j’ouvre les yeux et je me retrouve dans ce qui ressemble à une grosse cage. Au sol tout près de moi une grosse couverture, mais aucune trace de mon sac ou de mes effets personnels. Mes vêtements sont tachés de sang et déchirés par endroits. Qu’est-ce qui m’est arrivée? Ou suis-je? Une foule de questions passent à une vitesse folle dans ma tête. Tout à coup, un homme apparaît devant moi. J’essaie de lui poser des questions pour savoir où je suis et qu’est-ce qui m’est arrivé, mais l’homme me fait signe de me taire. Il ouvre la porte de ma cage et m’oblige à retirer mes vêtements.  Je tente de me débattre, mais il me gifle sauvagement avant de me sauter dessus. Je me débats avec rage pour qu’il ne m’approche pas et par je ne sais quel miracle, j’arrive à lui échapper. Alors que je regarde autour de moi pour chercher une issue de secours, je vois deux hommes musclés qui se trouvent devant la seule porte disponible. C’est alors que je comprends que je suis retenue prisonnière. L’homme qui est entré dans ma cage se met à rire. Son rire est gras et son regard mauvais. Dans un dialecte qui m’est inconnu, il s’adresse à ses hommes. Ces derniers s’avancent alors vers moi en riant et gesticulants comme des porcs. Ils m’insultent et me traitent de sales putains en Espagnols pour êtes certains que j’ai bien compris leurs propos, mais surtout leurs intentions.

Outrée et révoltée, j’essaie de me débattre, mais que puis-je contre quatre sauvages qui ont décidé de faire de moi leurs jouets sexuels. J’essaie en vain de me débattre, mais ils sont beaucoup trop forts et nombreux pour que je puisse m’échapper. Jeter sauvagement sur le sol par mes agresseurs, mon esprit quitte momentanément mon corps pour réussir à supporter cette épreuve. Je lutte pour ne pas crier et pleurer. Pas question de leur montrer que j’ai mal et qu’ils ont volé ma dignité. Je voudrais que ce soit un cauchemar, mais hélas tout ceci est bien réel et je comprends que je risque de ne plus jamais retrouver ma vie. Ma famille et mes amis…

Jungle amazonienne  ~ Novembre 2017 à Septembre 2018~

10 mois se sont écoulés depuis le kidnapping de Laetitia Rojas par des membres d’un cartel rival à celui dirigé par son père le célèbre d’Eduardo Rojas. Ce dernier est un narcotrafiquant très connu et respecté en Amérique du Sud. Ses activités ont fait de lui un homme très riche et puissant, mais surtout la cible de plusieurs groupes rivaux prêts à tout pour lui voler son marché et ses clients.

~ Octobre 2018 ~ Lorsque j’ouvre les yeux, je ressens d’abord une vive douleur à la tête comme si on m’avait fracassé le crâne. J’ai la gorge sèche et le corps endolori. J’ai perdu toute notion du temps. Je ne sais plus quel jour nous sommes et encore moins où je me trouve. Je regarde autour de moi et je ne reconnais pas les lieux. Je me lève du lit sur lequel je suis couchée en m’appuyant sur les murs. La pièce dans laquelle je me trouve ne contient aucune fenêtre donc impossible de pouvoir regardée à l’extérieur pour savoir où je me trouve. Sur une petite table près du lit je trouve une carafe d’eau et un verre. Je me serre rapidement un verre d’eau que j’avale d’un trait. La pièce est toute petite. En fait, il s’agit davantage d’un cachot que d’une chambre. Doucement, je sens la panique qui prend possession de mon esprit. Ou suis-je? Je retourne m’asseoir sur le lit puisque ma tête ma tourne. J’ai chaud alors je retire ma veste. Je me sens sale et je me demande depuis combien de temps je suis enfermée. J’essaie de me rappeler ce qui s'est passée depuis que j'ai quittée la jungle, mais j’ai tellement mal à tête que je finis par m’évanouir.