ZETHAR (CALEB MOSEY)
Identité
Caractère
analytique, autodidacte, calculateur, rusé, droit, élégant, honnête, juste, loyal, raffiné.
Au Mystic Swan

Histoire
Je suis fils unique, pour certaine personne, c’est un défaut, pas de frère et sœur, donc pas d’apprentissage du partage, mais d’autant que je me souvienne, mes parents ont toujours été des bourreaux de travails et s’occuper d’un enfant était déjà bien suffisant pour eux. Ma mère était avocate, traitant essentiellement des affaires de petites délinquances et de mœurs, mais passionnée par son métier, tout le temps la tête dans ses dossiers, mon père était comptable dans une petite entreprise de BTP, il ne rentrait que rarement avant Vingt heures à la maison. « On a rien sans rien » « Il n’y a pas de secret, si on bosse dur on finit par y arriver », bref vous l’aurez compris, la « valeur travail » était au cœur de leur mode de vie. Nous n’étions pas riche, ma mère ne travaillait pas dans une grande firme, mon père n’avait pas un salaire à 5 chiffres, mais nous n’étions pas pauvres non plus, nous vivions en lotissement dans une petite maison confortable, sans prétention… Evidemment, à l’école, j’étais bon élève et travailleur, je n’avais pas le choix, mes parents suivaient cela de près, la motion « travail insuffisant » était interdite sur mes bulletins, plus encore que la mauvaise note. J’ai appris moi aussi, à être un bourreau de travail, la télé le samedi après-midi ? Connais pas… Le travail, j’avais appris à aimer ça, mais rapidement, dès l’adolescence, je me mis a penser qu’il était bien dommage de travailler autant pour avoir si peu, qu’en était-il du rêve américain ??? La télé, en réalité, je la regardais de temps en temps et les types en costard qui quittaient tard le soir, leur bureau fait dans un bois hors de prix, qui prenait leur voiture de luxe pour aller finir leur soirée dans un club de Jazz, verre de bourbon à la main, ça me faisait rêver… Oui, j’allais bosser comme personne, mais je ne le ferais pas pour rien ! L’argent me faisait de l’œil. J’avais Dix-ans lorsque je montais ma première affaire, nous vivions sur la côte est, proche de la mer et donc d’une plage, cet été là, là ou mes copains dépensaient leur argent pour s’acheter leur premières bagnoles, je décidais, pour ma part de placer mes économies dans l’achat d’une glacière, je préparais moi-même les propres glace, achetais la matière première, tout avait été calculé, je savais exactement combien je devais en vendre pour être bénéficiaire, mon étude de marché était déjà faite, j’y travaillais depuis des mois. L’affaire devint très vite juteuse, et mes fameux copains qui devaient maintenant se trouver du fric pour mettre du carburant dans leurs bagnoles, devinrent mes employés. Cette réussite me donnait des idées et surtout de grands espoirs, cela fut naître en moi une ambition dévorante.
Mes études s’orientèrent vers la finance, c’était au final le seul domaine qui m’intéressait réellement. Tout coulait de source au final, j’avais à peine 24 ans lorsque je débutais ma carrière d’opérateur de marché. On peut le dire, cela me montait déjà à la tête, je passais mes journées et mes nuits devant ces quatre écrans à suivre les cours de la bourse, je spéculais, achetais, revendais, pariais… Mais les affaires et les finances mènent aussi aux rencontres. Je fis celle d’une femme à cette époque, une certaine Bree, nous avions des valeurs commune, une en particulier, celle d’en vouloir toujours plus, il nous fallait toujours plus d’argent, bien qu’elle, contrairement à moi, n’en avait visiblement jamais réellement manqué. Cela se voyait et faisait peut être partie des choses qui la rendaient si élégante, elle avait un tel charme, un tel charisme que j’ai craqué à l’époque, elle parvenait, certaines nuits, à détourner mon regard des courbes de la finance pour m’attirer vers d’autres courbes… toutes aussi passionnantes… Cela aurait peut-être pu durer, cette histoire avait sans doute du potentiel, mais elle était plus âgée et j’avais tendance à ne pas oublier cette différence d’âge, pas si énorme, mais elle existait tout de même. Sans doute avais-je les idées trop arrêté, était-je trop rigide sur mon idéal, mais cela a fini par mettre fin à notre collaboration. Bien que nous ne nous sommes pas quittés fâchés, nous avons chacun pris des routes séparées par la suite.
Avais-je regretté cela ? Pour le savoir il aurait fallu que je prenne le temps de me poser pour me poser la question. Mais moi, je ne me posais jamais, je me replongeai de plus belles sur mes écrans, j’en devenais fou, nuit et jour, dopé à la cocaïne, autre signe de richesse, la cocaïne est la droque des riches non ? Tout cela était un jeu pour moi, un jeu que je voulais gagner à tout prix quitte à flirter avec les règles… Plus je filoutais, plus j’avais la sensation d’être un petit génie, mais cela finit par me rattraper, des gens se plaignirent, ma réputation commençait à se faire et pas forcément dans le bon sens, alors je bossais encore plus, prenait un peu plus de drogue, j’étais pourtant pas loin de toucher le fond, de sombrer, je ne voyais plus personne, ne dormais plus, jusqu’à ce que je reçoive un coup de fil… Une certaine Bree… C’était peut-être ma chance, celle de changer de cap avant de couler totalement…
J’avais fait mine de réfléchir à la proposition, question de principe, mais intérieurement, la décision était déjà pris, j’abandonnais ces quatre écrans qui finiraient par avoir ma peau. Je quittais mon appartement avec vue sur mer, pris mes valise et rejoint ce mystérieux hôtel de luxe, le Mystic Swan… De toute façon, c’était ça, ou la justice, j’avais de bonne chance de devenir un délinquant financier à ce rythme. Cet hôtel visiblement fermé et discret était la planque idéale pour moi… Une nouvelle vie commençait et j’avais finalement hâte de la vivre…
HRP

Mystic Swan